Témoignage de Guy


L’aventure a commencé par une remise-en-forme à Peak Center en février 2014, après une dizaine d’années de laisser aller d’entraînement physique et les dernières randonnées de vélo en 1985. Six semaines plus tard, Pascal me faisait attaquer le mont Lemon en Arizona. OUF 40km pour le sommet! L’année suivante on a remis ça en Arizona, le mont Lemon n’était pas nécessairement plus facile.

Mais mon « Old fellow, Raymond » et moi on en voulait plus, l’âge aidant, on voulait pédaler ailleurs. On a donc lancé le défi à Pascal : Surprends-nous !

Pour être surpris on a été surpris !

La première année, les Pyrénées. Départ de Biarritz, sur la côte Atlantique, arrivée à Argeles sur Mer, les deux pieds dans la Méditerranée, l’émotion au top.

Entre le départ et l’arrivée, des cols mythiques, des montées laborieuses, des descentes vertigineuses et des paysages magnifiques. Pour des néophytes, nous avons été bien servis.

Pour nous, le programme s’est terminé avec une semaine dans les environs du mont Ventoux, et une dernière ascension, surprise, deux nouveaux amis du voyage sont venus la faire avec nous.

La deuxième année, on remet ça, WOW les Alpes ! Imaginez, on part de Lyon et on finit à Nice, en se tapant un petit détour « historique » en Italie, on se rappelle tous de la petite côte de 5km pour éviter de circuler sur la Nationale italienne.



On a pédalé la plus haute route goudronnée des Alpes, le col de la Bonette, 2802 M. Imaginez les cols Galibier, l’Izoard, Lautaret, l’Iseran, l’Alpe d’Huez , des noms à faire rêver.

Arrivée à Nice en passant par l’Italie, vous parlez d’un changement de paysage !

Pour nous, on a continué le voyage une autre fois vers le mont Ventoux, il nous restait deux autres versants à grimper, sans compter qu’il fallait passer par les Gorges du Verdon. La troisième année, on change d’environnement, Les Vosges!

On passe par la France, la Suisse et on pousse même en Allemagne. Des montagnes différentes, des cols moins demandant, selon Pascal.

Ben oui! Vous vous taperez la «Planche des belles filles » suivi du Ballon d’Alsace, vous m’en donnerez des nouvelles, vous allez sûrement appelez Pascal d’un autre nom , débutant par un C affectueux, à l’apéro pré-souper. Pour nous, on a encore prolongé le plaisir en poussant vers les Dolomites, Bormio et l’expérience du Stelvio, Val Gardena et l’expérience du vélo à assistance électrique SVP, le bonheur, pour finir à Venise et l’expérience pédalo. L’an passé, maladie oblige, je n’ai pu participer au voyage Lisbonne-Bordeaux en passant par l’Espagne. Il semble que l’expérience a été mémorable.

De tous nos voyages, nous avons de merveilleux souvenirs des randonnées vélo, mais que dire des arrivées dans des villages super pittoresques, exténués mais combien heureux, des amitiés nouées, des 5 à 7 et soupers mémorables que certains ainés ont quand même pu arroser, bien sûr avec modération, et toujours des discussions animées pour décider : ON VA OÙ L’AN PROCHAIN ? Vous me direz que ces voyages n’ont semblé généré aucune frustration ? QUE NON !

Imaginez, vous mettez trois heures pour monter un col de 21 KM, Pascal passera les trois heures à monter et descendre pour venir vous encourager, «oui, vous pouvez insérer un EMOJI de frustration », on se rend compte qu’on est pas dans la-même catégorie de grimpeur. Vous montez pendant 17 KM, il vient vous annoncer que c’est fini, on commence à descendre mais, surprise, on remonte pour 5 KM, vous ne trouvez pas que « La montagne est belle », re-EMOJI.



Tout ça sous la bienveillante protection de Laurent, notre St-Bernard, qui s’occupait de la logistique de déplacement et du remonte moral, quand on pensait ne pas passer au-travers.

Le-plus difficile de chacun des voyages, l’émotion ressentie le dernier soir et le matin de la séparation pour le retour et surtout, la longue attente pour le prochain raid.

Pour terminer, la meilleure chose qu’on a faite, mon « Old fellow » et moi pour notre expérience vélo, c’est d’avoir demandé à Pascal : « surprends-nous ? », on a été surpris à souhait !

PS : Cette année au printemps c’était la Costa Brava, Covid-19 oblige, c’est remis. On a tous hâte et on piaffe d’impatience. Pour moi, le tout se fera avec assistance électrique, mais que voulez-vous, tous les moyens sont bons pour répondre, PRÉSENT !